Be curious to learn and courageous enough to feel, and the masks that hide your true identity will drop. You will thus reconnect with who you really are.
Oui, pour le discours de Dieudonné et autres intervenants, au sujet de cette attitude de juifs de la diaspora et de juifs d’Israël qui consiste à utiliser la shoah comme un bouclier pour repousser tous ceux qui n’appartiennent pas à leur communauté ou, pire encore, pour justifier des actions violentes à l’encontre d’autrui. Mais non pour le discours de Dieudonné quand il est utilisé à mauvais escient par d’autres communautés pour appuyer des thèses négationnistes.
Je regrette que nous continuions à jouer le jeu de ces dirigeants, qu’ils soient communistes ou capitalistes, qui ne voient dans les individus que des agents économiques et considèrent trop souvent les populations des nations qu’ils dirigent, sous un angle globalisant, généralisateur statistique et réducteur, comme s’il ne s’agissait que de masses dont on occulte trop souvent la diversité. Il y a les ‘juifs’, les ‘sionistes’, les ‘palestiniens’, les ‘américains’, les ‘français’… Quand on voit la diversité au sein d’une même famille, les divergences de vues, la multiplicité des opinions, comment peut-on encore considérer des peuples entiers comme s’ils étaient plus ou moins homogènes ?
Il est temps d’arrêter d’utiliser le jargon des politiciens qui désignent les gouvernants d’en face par le nom du pays sont ils sont les gestionnaires. Soyons plus clairs et plus précis dans la manière avec laquelle nous nous exprimons. Appelons un chat un chat, appelons un gouvernement un gouvernement, et ne permettons pas qu’ils utilisent notre nom générique pour justifier des politiques avec lesquelles nous ne sommes pas en accord.
La majorité des Israéliens d’aujourd’hui sont comme ces jeunes de nos banlieues européennes : ils n’ont pas choisi d’y être, ils y sont nés, c’est leur terre. Depuis leur enfance, ils sont pris en otage dans des conflits violents, dans une guerre perpétuelle qu’ils n’ont pas choisie contre des populations voisines et dont, quand ils ne sont encore que des enfants, ils ne savent qu’une seule chose : ils envoient des roquettes sur leurs maisons, leur maman, leur papa, leur frère, leur sœur, leur animal domestique, leur jardin potager. Ils sont pris dans un engrenage et bon nombre d’entre eux vivent un stress permanent.
Beaucoup d’Israéliens sont pacifistes. Le mainstream les désigne en traîtres. Les objecteurs de conscience vont en prison, comme c’était encore le cas en Europe il n’y a pas très longtemps. Et puis, il y a les programmes scolaires, ce lavage de cerveau que nous connaissons tous, où que nous nous trouvions. Pas facile, quand le pays dans lequel on grandit est en guerre, de faire de la philosophie, de prendre du recul et d’apprendre à penser par soi-même. Certains y arrivent et se retrouvent inéluctablement dans une position extrêmement difficile à tenir. (à suivre)
Oui, pour le discours de Dieudonné et autres intervenants, au sujet de cette attitude de juifs de la diaspora et de juifs d’Israël qui consiste à utiliser la shoah comme un bouclier pour repousser tous ceux qui n’appartiennent pas à leur communauté ou, pire encore, pour justifier des actions violentes à l’encontre d’autrui. Mais non pour le discours de Dieudonné quand il est utilisé à mauvais escient par d’autres communautés pour appuyer des thèses négationnistes.
ReplyDeleteJe regrette que nous continuions à jouer le jeu de ces dirigeants, qu’ils soient communistes ou capitalistes, qui ne voient dans les individus que des agents économiques et considèrent trop souvent les populations des nations qu’ils dirigent, sous un angle globalisant, généralisateur statistique et réducteur, comme s’il ne s’agissait que de masses dont on occulte trop souvent la diversité. Il y a les ‘juifs’, les ‘sionistes’, les ‘palestiniens’, les ‘américains’, les ‘français’… Quand on voit la diversité au sein d’une même famille, les divergences de vues, la multiplicité des opinions, comment peut-on encore considérer des peuples entiers comme s’ils étaient plus ou moins homogènes ?
Il est temps d’arrêter d’utiliser le jargon des politiciens qui désignent les gouvernants d’en face par le nom du pays sont ils sont les gestionnaires. Soyons plus clairs et plus précis dans la manière avec laquelle nous nous exprimons. Appelons un chat un chat, appelons un gouvernement un gouvernement, et ne permettons pas qu’ils utilisent notre nom générique pour justifier des politiques avec lesquelles nous ne sommes pas en accord.
La majorité des Israéliens d’aujourd’hui sont comme ces jeunes de nos banlieues européennes : ils n’ont pas choisi d’y être, ils y sont nés, c’est leur terre. Depuis leur enfance, ils sont pris en otage dans des conflits violents, dans une guerre perpétuelle qu’ils n’ont pas choisie contre des populations voisines et dont, quand ils ne sont encore que des enfants, ils ne savent qu’une seule chose : ils envoient des roquettes sur leurs maisons, leur maman, leur papa, leur frère, leur sœur, leur animal domestique, leur jardin potager. Ils sont pris dans un engrenage et bon nombre d’entre eux vivent un stress permanent.
Beaucoup d’Israéliens sont pacifistes. Le mainstream les désigne en traîtres. Les objecteurs de conscience vont en prison, comme c’était encore le cas en Europe il n’y a pas très longtemps. Et puis, il y a les programmes scolaires, ce lavage de cerveau que nous connaissons tous, où que nous nous trouvions. Pas facile, quand le pays dans lequel on grandit est en guerre, de faire de la philosophie, de prendre du recul et d’apprendre à penser par soi-même. Certains y arrivent et se retrouvent inéluctablement dans une position extrêmement difficile à tenir.
(à suivre)